[CP] L’AAMF et GRDF renforcent leur coopération pour le développement du gaz vert

Je salue ce partenariat qui met en avant le rôle clé des agriculteurs méthaniseurs pour contribuer activement à l’essor du biométhane, une énergie renouvelable et locale. Une belle illustration de l’engagement du monde agricole pour réussir la transition écologique.

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Le biométhane, une énergie renouvelable et locale, qui contribue à la souveraineté énergétique du pays

À la croisée des enjeux du monde agricole et de l’énergie, le gaz vert, par ses capacités de stockage et son contenu carbone, est une énergie indispensable à la France pour décarboner sereinement son mix énergétique. La capacité de production des sites en injection représente plus que la puissance d’un réacteur nucléaire¹, ou encore l’équivalent de la consommation de plus de 2 millions de logements neufs chauffés au gaz vert. Dès 2030, les gaz renouvelables peuvent représenter 20 % de la consommation de gaz.

Un partenariat au service d’un modèle de méthanisation français et durable

L’AAMF et GRDF soutiennent un modèle de méthanisation compatible avec le modèle agricole français. D’un partenariat historique destiné à stimuler la méthanisation agricole, la convention adresse aujourd’hui les enjeux d’optimisation technique et environnementale de l’exploitation des sites. Qu’il s’agisse d’outils informatiques pour comparer leurs performances ou de mise en application concrètes d’innovations chez les adhérents AAMF, les résultats déjà engrangés inscrivent la filière dans une logique d’amélioration continue. Ainsi, les besoins en chauffage et donc d’énergie nécessaires au fonctionnement des digesteurs ont été divisés par 3 depuis la mise en service du premier site en 2013. La sécurité est également au cœur de ce partenariat. GRDF propose des formations à destination des agriculteurs méthaniseurs pour les accompagner au mieux dans l’exploitation et la maintenance de leur site. Une centaine d’agriculteurs en ont déjà bénéficié. La question centrale de l’appropriation locale est aussi traitée à travers la co-construction d’un « contrat de progrès » qui propose aux porteurs de projet et exploitants une approche pour communiquer avec leurs parties prenantes locales sur les évolutions de pratiques mises en œuvre sur leurs sites.

Le renouvellement de ce partenariat traduit la volonté commune de GRDF et l’AAMF de poursuivre la dynamique remarquable de la production de gaz vert par les exploitants agricoles. Nos partages d’expériences nous ont permis de placer la méthanisation à la française comme modèle de référence. Poursuivons cette belle coopération au service d’une énergie renouvelable territoriale au centre des enjeux énergétiques actuels.

Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF

Le biométhane, une filière qui pourrait connaître un coup d’arrêt par manque de soutiens publics !

Nous alertons sur le manque actuel de visibilité de la filière et la nécessité de définir un cadre économique favorable. Le cadre législatif a récemment évolué dans le bon sens, mais il devient urgent d’obtenir des avancées réglementaires supplémentaires pour faire émerger de nouveaux sites de production de gaz vert. Il est aussi important de réfléchir à l’avenir de l’ensemble des sites de cogénération et de reconnaitre dans les cadres législatifs l’importance de la valorisation des effluents d’élevage et des CIVEs au regard des enjeux énergétiques et climatiques (décarbonation).

Jean-François Delaitre, président de l’AAMF

Fort de plus de 500 adhérents, l’AAMF accompagne les agriculteurs dans la réalisation de leur projet, contribue à faire évoluer un cadre réglementaire adapté aux spécificités de la méthanisation et s’appuie sur un partage continu de bonnes pratiques.

¹Sur une année, la capacité de production par les sites de production de biométhane français (9,2 TWh/an) est supérieure à la capacité de production d’un réacteur nucléaire (5,5 TWh/an). Hypothèses retenues : taux de disponibilité d’un site de méthanisation : 90 % ; taux de disponibilité d’un réacteur nucléaire : 70 %, puissance de réacteur : 900 MW.

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