Sécurité 365
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Du nouveau dans la surveillance du réseau

Afin de garantir la sécurité du réseau de distribution gaz, les techniciens qui le surveillent ont à leur disposition un ensemble de moyens techniques performant leur permettant une action toujours plus efficace. On vous explique tout ça !

Avec plus de 200 000 km de conduites réparties sur l’ensemble du territoire, la surveillance et l’entretien du réseau de distribution de gaz exigent des moyens conséquents et continus. Pour y parvenir, GRDF peut compter sur une équipe hautement spécialisée de techniciens qui sillonnent la France jour après jour pour inspecter les canalisations.

Chez GRDF, cela s’appelle la RSF ou la Recherche Systématique de Fuite.

Identifier de très petits indices est une des actions de sécurité du réseau de gaz.

Les techniciens qui surveillent le réseau ont donc à leur disposition un ensemble de moyens techniques toujours plus performants pour leur permettre une action toujours plus efficace.

Petit tour d’horizon de quelques technologies et des dernières innovations proposées aux équipes qui assurent la sécurité du réseau gazier.

Quoi de nouveau dans la surveillance pédestre ?

La surveillance pédestre, précise et polyvalente, offre l’intérêt de permettre des relevés dans les environnements non accessibles aux véhicules.

La méthode consiste à effectuer des analyses d’air à l’aide d’une sonde spécifique le long des canalisations.

Les techniciens RSF vont prochainement être équipés d’une nouvelle application déployée sur smartphone et sur tablette : RSaFe pédestre.

Ce nouvel outil offrira une visualisation du tracé des canalisations et des informations complémentaires, grâce à la réalité augmentée et aux coordonnées GPS.

Cette application permet en outre aux opérateurs pédestres de se repérer, d’annoter leurs analyses directement dans l’outil numérique (notes vocales, textuelles, graphiques) et de générer des bilans de surveillance.

Le VSR, véritable technicien à 4 roues

Pour parcourir des distances plus importantes, les techniciens en charge de la surveillance du réseau ont à leur disposition un parc de 35 véhicules pour inspecter les segments accessibles par un véhicule.

Ce sont les Véhicules de Surveillance des Réseaux ou VSR.

Les VSR sont équipés de 8 sondes situées sous le pare-chocs avant et capables de détecter au sol une très faible présence de méthane sur une largeur de 8 mètres, tout en roulant !

Pour gagner en performance, les VSR auront bientôt à leur disposition la nouvelle application RSaFe dans sa version spécifique : RSaFe VSR.

Grâce aux coordonnées GPS issue de la métrologie (via l’appareil de mesure), la localisation du véhicule permettra de définir en temps réel les meilleurs itinéraires à emprunter en fonction des ouvrages ciblés. Chaque technicien profitera ainsi d’un parcours optimisé.

RSaFe VSR, c’est également, comme pour les opérateurs pédestres, la possibilité d’annoter les analyses directement dans l’outil numérique (notes vocales, textuelles, graphiques) et de générer des bilans de surveillance.

Le VSR du futur

Dans la famille des dernières innovations en matière de surveillance du réseau, les équipes de la DTI sont en train d’expérimenter l’usage de droïdes.  

Ce sont des robots terrestres spécialement conçu pour évoluer en milieu urbain notamment et au milieu des humains.

Une fois muni de son dispositif de détection comme son grand frère le VSR, le droïde est programmé pour suivre une portion de canalisations définie. Ses nombreux capteurs lui permettent alors de modifier sa vitesse ou sa trajectoire de manière autonome, en fonction des obstacles et des événements qui surgissent sur sa route : vélo, enfant, personne âgée ou panneaux de signalisation pour n’en citer que quelques-uns.

Son emploi est particulièrement indiqué dans les zones piétonnes ou dont l’accès est limité comme les centres urbains historiques.

Concernant la surveillance du réseau enterré on comprend comment ça marche. Et pour les conduites aériennes ?

La surveillance du réseau ne saurait être compète sans pouvoir accéder à toutes les installations. Si les ouvrages souterrains ou en surface peuvent être contrôlés à pied, en VSR ou par le biais d’un droïde, qu’en est-il par exemple des éléments du réseau situées hors de portée ?

Une canalisation qui passerait sous le pont d’une portion d’autoroute serait un bon exemple.

Force est de constater qu’accéder aux conduites pose quelques difficultés : demandes d’autorisations pour préparer l’intervention, sécurisation du périmètre, mise en œuvre d’une nacelle, gestion de la sécurité des techniciens à la manœuvre…

Grâce aux drones, il devient possible de s’approcher des installations et d’effectuer les relevés nécessaires en sécurité et de gagner en performance.

La caméra embarquée permet de faire des images et de procéder à une appréciation visuelle de la situation pour évaluer l’état de l’installation.

Toutes ces informations sont enregistrées pendant la mission et intégrées au rapport de visite.

Zoom sur la technologie d’analyse de l’air

La RSF (Recherche Systématique de Fuites) implique un contrôle de l’air ambiant dans la périphérie immédiate de toutes les composantes du réseau. Pour en contrôler chaque jour le maximum, il faut multiplier les mesures de l’air tout en minimisant le temps nécessaire.

Une partie de la solution se trouve dans la technologie instantanée retenue pour effectuer l’analyse des prélèvements.

Quelle que soit la méthode utilisée par les techniciens RSF pour surveiller le réseau (pédestre, véhicule, droïde), l’analyse de l’air recueilli se fait toujours de la même manière : l’échantillon est aspiré par une sonde qui le soumet à un test optique. Un laser traverse les molécules emprisonnées dans l’échantillon et un capteur calcule l’écart de luminosité entre le point de départ et l’arrivée. Si les valeurs sont les mêmes, toute la lumière émise par le laser a été transmise au capteur et il n’y a rien à signaler ; si, à l’inverse, une différence est constatée, cela signifie qu’il y a du méthane mêlé à l’air et qu’il faut investiguer.

La sensibilité des appareils qui équipent l’ensemble des outils de détection à la disposition des opérateurs RSF permet de déceler une présence de gaz à partir d’un seuil d’une particule par million (PPM), soit une concentration de 0,0001 % de gaz dans un échantillon d’air prélevé.

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GRDF - Chiffres clés

Sites de méthanisation en injection

673

dont raccordés au réseau GRDF

561

Capacité totale installée de biométhane

12,1TWh/an

Equivalent logements neufs chauffés

3 031 250

Période de référence : mars 2024