Nous tenons à être présents chaque année au salon mais nous ne l'attendons pas pour nous intéresser au monde agricole : nous travaillons avec lui toute l’année et depuis longtemps. Il faut savoir que 80% du gaz vert injecté dans nos réseaux provient de la filière agricole. C’est la plus structurée et la plus organisée d’Europe, elle est très en avance.
Nous ne sommes pas inquiets [sur la disponibilité de la biomasse]: si nous regardons les paramètres économiques, nous n’avons pas de concurrent. Il ne faut pas oublier que ce sont les agriculteurs qui décident de ce qu'ils font de leurs déchets. Or, ils veulent du digestat issu de la méthanisation. Ce que ne peut pas leur apporter les agrocarburants. Mais ce discours sur le fait que “ça ne bouclerait pas en biomasse” (NDLR : il n'y aurait pas suffisamment de biomasse face à la demande), c’est catastrophique. Parce que ce mot de biomasse englobe des réalités beaucoup trop différentes. En disant cela, on retarde le travail sur le mix énergétique, alors que les premières contraintes sur la biomasse n’apparaissent pas avant 2040 et que seule la méthanisation est en mesure de valoriser certains types de matière de manière efficace aujourd’hui et demain comme les effluents d’élevage.