Dans le contexte actuel de tensions entre la Russie et l’Ukraine, les livraisons de gaz russe vers l’Europe et la France pourraient être réduites ou totalement interrompues dans les jours à venir. Le gaz russe représente environ 17 % des consommations de gaz en France, loin derrière notre principal fournisseur, la Norvège, qui nous alimente à hauteur de 40 %. Le gaz consommé en France est aussi importé  des Pays-Bas, d’Algérie, des Etats-Unis ou du Qatar.

La France dispose de plusieurs leviers pour assurer la continuité d’approvisionnement en gaz : solliciter plus fortement les stockages ou augmenter les importations de gaz naturel liquéfié (GNL). Si cela s’avérait insuffisant, les pouvoirs publics pourraient nous demander de mettre en œuvre le mécanisme de délestage. Il vise à protéger l’alimentation des clients particuliers ainsi que ceux exerçant des missions d’intérêt général tels que les hôpitaux ou les écoles, dans une logique de solidarité.

Encadré par les pouvoirs publics, le délestage imposerait à certains clients industriels d’interrompre ou de baisser leur consommation de gaz dans un délai de 2 heures. Il impacterait en premier lieu les clients des gestionnaires de réseaux de transport GRTgaz et Teréga, puis, en cas de besoin, les clients industriels et les plus gros consommateurs raccordés aux réseaux de distribution.

Une équipe dédiée au sein de la délégation acheminement livraison de la direction relations clientèle est en charge de coordonner les actions à mener au national et dans les régions : contacter les clients et s’assurer de la baisse effective des consommations des sites concernés. 

GRDF est pleinement mobilisé pour continuer à assurer sa mission de service public de distribution du gaz en lien avec les pouvoirs publics et les gestionnaires d’infrastructures gazières.

Je vous tiendrai informés en fonction de l’évolution de la situation.

Laurence Poirier-Dietz

Directrice Générale de GRDF