Élisabeth Borne, la Première ministre, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique de France, Xavier Piechaczyk, président du Directoire de RTE (gestionnaire du réseau de transport d'électricité) ou encore Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz (principal gestionnaire du réseau de transport de gaz), ont pris la parole lors de points presse. Alors que le patron de RTE a insisté sur le risque de tension accru sur le système électrique, le directeur général de GRTgaz a précisé que les stockages de gaz, déjà quasiment remplis, seront à 100 % de leur capacité au 1er novembre. À noter que la Première ministre a quant à elle insisté sur le volet économique, tentant de répondre aux attentes des Français sur le pouvoir d’achat.
Pour éviter les coupures d’approvisionnement, le mot d’ordre de tous a été : la sobriété. Les entreprises comme les particuliers, doivent réaliser dès qu’ils le peuvent des économies d’énergies afin d’éviter d'éventuelles coupures cet hiver.
Ce qu'il faut retenir :
RTE a présenté ses scénarios pour l’hiver. Pour éviter les coupures, le gestionnaire du réseau en appelle à la “mobilisation générale” et compte sur la raison et la solidarité des Français.
Chacun pourra suivre l’évolution de la situation grâce aux alertes Ecowatt, un indicateur qui permet à RTE d’avertir en temps réel les entreprises, les collectivités et les ménages de risque de coupures et d’appeler ainsi les consommateurs à adapter leur consommation électrique. Le rythme de redémarrage des réacteurs nucléaires représente l'une des principales sources d'incertitudes sur l'alimentation électrique de cet hiver.
Le gaz permet de produire de l’électricité et les exportations de gaz cet hiver vers l’Allemagne pourraient permettre… d’importer de l’électricité vers la France.
Selon GRTgaz, le système gazier est capable de faire face à la demande dans les prochains mois, tout en soutenant le système électrique et en contribuant activement à la solidarité européenne. Des situations de tension pourraient toutefois se développer en cas d’hiver particulièrement froid. Afin de les éviter, des actions fortes de sobriété, à la fois en gaz et en électricité, sont indispensables dès maintenant.
Du côté de la Première ministre, l’annonce clé a été le maintien partiel mais généreux du bouclier tarifaire. Le gouvernement a adopté un discours rassurant en réponse à des “craintes excessives”.
Selon Elisabeth Borne, la situation énergétique est exceptionnelle mais maîtrisée. Elle appelle les entreprises et chacun d’entre nous à la sobriété. Concernant précisément la facture énergétique, le gouvernement reconduit le bouclier tarifaire en limitant à 15% les augmentations du prix du gaz et de l’électricité début 2023. "Ces augmentations vont conduire à une hausse moyenne des factures de l’ordre de 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, au lieu d'environ 200 euros par mois sans bouclier tarifaire ; et à une augmentation moyenne de l'ordre de 20 euros par mois pour les ménages qui se chauffent à l'électricité, au lieu de 180 euros par mois, sans bouclier tarifaire", a précisé la Première ministre.
Enfin, il sera complété d’un versement de chèques énergie d’un montant de 100 à 200 euros à 12 millions de foyers modestes.