Le 5 octobre, GRDF réunissait quelques-uns de ses grands comptes industriels et institutionnels à Réau, en Seine-et-Marne. Cette visite d’une installation de déconditionnement de déchets alimentaires et du site de méthanisation voisin a permis de parler gaz verts et décarbonation.
Sur ce point, Arkema et Saint-Gobain étaient invités à partager leur expérience du BPA, le biogas purchase agreement, ce nouveau dispositif qui permet à un gros consommateur de biométhane de contractualiser directement avec un producteur pour assurer son approvisionnement. Les deux sociétés font figures de précurseurs en la matière, ayant toutes les deux fait le choix du gaz renouvelable pour réduire l’empreinte carbone d’une partie de leur activité.
Profitez d'une séance de rattrapage avec le témoignage d’Arkema ci-dessous, enregistré un peu plus tôt cette année.
Retour sur le programme de la journée
À l’issue d’un mot d’accueil de Jérôme Chambin, Etienne Goudal, spécialiste des gaz verts de GRDF, a proposé un état des lieux des moyens de production de gaz renouvelables mais aussi de l’évolution réglementaire les entourant et des nouveaux leviers destinés à stimuler la filière – certificat de production de biométhane (CPB) et BPA.
Une table ronde dédiée aux BPA a ensuite donné la parole à Jérémy Assayag d’Arkema, Swaroop Srinath de Saint-Gobain, Marie-Laure Charlot de CVE – un acteur du développement des énergies renouvelables – et Xavier Passemard de GRDF.
Au-delà des retours très positifs générés par la mise en place de BPA, les principaux enseignements de cette séquence concernaient principalement la nécessité de bien s’entourer au niveau juridique au moment de considérer un BPA, de s’inscrire dans un temps long pour lever les freins éventuels et intégrer la réalité des porteurs de projets de méthanisation, d’assumer une valeur ajoutée pour les produits et services concernés, et enfin, de ne pas occulter les possibles synergies à mettre en place avec des acteurs locaux.
Frédéric Martin a conclu le cycle de conférences en partageant sa vision de l’avenir des gaz verts comme moyens de décarbonation.
Les participants ont ensuite pu explorer Normal Soupe, de l’entreprise Moulinot. Cette usine transforme les déchets alimentaires en une matière noble destinée au retour à la terre ou à la production de gaz vert au sein des méthaniseurs, dont la découverte constituait le point d’orgue de la journée.